Auteur.rice.s

Hôtel d’Aurès – 14 rue Eugène Lisbonne – 34000 MONTPELLIER
Vendredi 9 décembre, de 17h à 20h
Samedi 10 décembre, de 13h à 20h
Dimanche 11 décembre, de 13h à 18h

Ambre – Paul Burckel – Lilian Coquillaud – Alexandre De Moté – Adrien Demont – Olivier Deprez – Aniss El Hamouri – Fabrice Erre – Fabcaro – Antoine Fischer – Guillaume Guerse – Jason – Mattt Konture – Marine Levéel – Gwenaël Manac’h – Antoine Marchalot – Élisa Marraudino – Pierre Maurel – Ganaëlle Maury – Nicolas Moog – Denys Moreau – Christoph Mueller – Stéphane Ollier – Delphine Panique – Émilie Plateau – Gilles Rochier – Renaud Thomas – Thomas Verhille

Mais aussi à

En traits libres St Roch – 1 rue Voltaire – 34000 MONTPELLIER
Samedi 10 décembre, de 13h à 20h
Dimanche 11 décembre, de 11h à 18h

La librairie vous concocte un week-end tout entier dédié aux éditions 6 Pieds sous terre à l’occasion de leur trentième anniversaire en accueillant dans ses tous nouveaux murs :

21 auteur.rice.s de la maison, témoins pour certain.e.s de la naissance de la structure

Ambre – Paul Burckel – Lilian Coquillaud – Alexandre De Moté – Adrien Demont – Aniss El Hamouri – Fabrice Erre – Fabcaro – Guillaume Guerse – Mattt Konture – Marine Levéel – Gwenaël Manac’h – Pierre Maurel – Ganaëlle Maury – Nicolas Moog – Denys Moreau – Christoph Mueller – Stéphane Ollier – Émilie Plateau – Gilles Rochier – Thomas Verhille

2 expositions originales, visibles jusqu’au 24 décembre

6 Pieds sous terre, à la vie à la mort : 30 ans d’édition
&
La relève, focus sur les premiers livres d’une jeune génération chez 6 Pieds sous terre

Plein de moments privilégiés pour fêter le passé, le présent et le futur de Rhony !

Bientôt, tout le programme sera disponible par ici, mais on peut déjà vous dire que toute la bande vous attend pour le

Brunch « Détox : Gaviscon, Doliprane & Croissants »

à En traits libres St Roch – 1 rue Voltaire – 34000 MONTPELLIER
Dimanche 11 décembre, à 11h

Ambre (Laurent Sautet de son vrai nom), né en 1971, a vécu entre Lyon, Clermont-Ferrand, Saint-Denis et Paris. Il est bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale de France, et grignote sur ses nuits de sommeil et le temps qu’il lui reste pour composer une œuvre en bande dessinée, entamée au début des années 90 par sa revue auto-éditée « Hard Luck », par sa première monographie, Chute (éditée par les éditions 6 Pieds sous terre en 1996, et auxquelles il restera fidèle) et par la création des éditions alternatives Terrenoire.
À la même époque, un ami féru d’informatique lui montre les prémices d’Internet. Il lui répond : « Mais ça ne marchera jamais ce truc ! ».
Avec l’écrivain Lionel Tran, il publie trois ouvrages, dont Le journal d’un loser, portrait sociologique d’une génération post 68 au bord du vide, ainsi que l’adaptation d’Une trop bruyante solitude, le chef-d’œuvre de l’écrivain tchèque Bohumil Hrabal, en collaboration avec la photographe Valérie Berge.
Avec David Vandermeulen, il adapte en 2006 le Faust de Goethe et entame un projet sur les anabaptistes de Münster, dissidence protestante radicale prônant une réforme extrême des institutions sociales, en rupture avec Martin Luther. Pour ce projet en trois volumes se déroulant durant la Guerre des paysans, dont le premier volet est paru en 2010, le second en 2014 et le troisième ainsi qu’une intégrale en 2017, Ambre travaille étroitement d’après les graveurs allemands renaissants pour en tirer l’« esprit » de l’époque, à savoir un rapport douloureux et violent avec Dieu, mais aussi avec le corps physique et les éléments naturels.
Il renoue avec l’auto-édition en 2019 avec la création de la revue « V.I.T.R.I.O.L ». Par ailleurs, Ambre expose régulièrement ses peintures et ses dessins dans des galeries et des festivals internationaux.

Paul Burckel, né en 1980, étudie à l’École des arts décoratifs de Strasbourg. Il rencontre la bande dessinée en 2007 par le biais de la micro-édition ; c’est ce vivier qui le pousse à étudier plus en profondeur les techniques de narration et les modes de représentation. S’en suivent une série d’expériences : Institut Pacôme, « Le Poulpe Multipotent », « Psikopat », résidence à la Maison des Auteurs d’Angoulême, expositions et performances de bande dessinée et d’illustration (FIBD, Central Vapeur, Saint-Pacôme), La nuit mange le jour (Glénat)… Son dernier projet éditorial, Studio Bara, est un travail sur la représentation du corps masculin. Il travaille actuellement comme illustrateur indépendant à Toulouse.

Son éducation artistique s’est construite sur deux années de prépa aux Beaux-Arts et une année d’école de bande dessinée, où il apprend à maitriser l’ensemble des techniques traditionnelles du dessin. En 2011, il sort son premier livre Les peuples oubliés, sur un scénario de Julien Berteaux, aux éditions Paquet. Cette sortie l’encourage et l’oriente vers le métier d’auteur. S’en suit Phantasia en 2018 aux éditions Tapages Nocturnes et plus récemment Battue, aux éditions 6 Pieds sous terre, avec la scénariste Marine Levéel, sélectionné au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2021. En parallèle, il cherche à expérimenter plus profondément le dessin en art visuel. De l’illustration au dessin contemporain (Prix David Weill, Prix du Musée Rigaud), en passant par le story-board, l’animation et la fresque murale, il développe une multitude d’approches graphiques sur différents supports de productions (papier, digital, vidéo, mural, performance live…) Fort de ses expériences depuis ces dernières années, il s’emploie à alterner et à peaufiner son art entre la bande dessinée et le dessin contemporain, en favorisant sans cesse son intérêt principal pour le trait et la matière sur papier.

Diplômé de l’erg (École de recherche graphique, Bruxelles) en 2004, Alexandre De Moté, né un 26 avril en Belgique, participe ensuite à plusieurs expositions en Belgique (Par la bande, Usage externe) et en France (Paris province, Bruxelles capitale, Centre Wallonie Bruxelles…) En 2006, il rejoint le collectif bruxellois Nos restes. La même année, il reçoit le Prix de la Communauté française lors de l’exposition Médiatine. Entre 2009 et 2013, il a publié chez plusieurs éditeurs (L’employé du moi, 5C, Alter-comics, Vide Cocagne) et participe régulièrement à divers collectifs.

Né en 1986, à Villeneuve-sur-Lot. Vit et travaille à Saint-Antoine-de-Ficalba. Dessinateur, plasticien, Adrien Demont est auteur de bandes dessinées,  de carnets de dessin, livres illustrés, romans sans paroles et autres fables allégoriques. En 2004 il étudie aux Beaux-Arts d’Angoulême et édite en parallèle ses premiers livres et carnets. En 2011, il rejoint l’atelier des éditions de la Cerise à Bordeaux où il élabore au fil des pages une bibliographie protéiforme, sombre et onirique. Il participe notamment aux revues « Clafoutis », « Nicole » (Cornélius), « Nobrow », « La septième obsession »… Parallèlement à son cheminement d’auteur, Adrien Demont, de mèche avec la scène musicale indé bordelaise, part à la recherche d’un dialogue sincère entre la musique et le dessin. Avec le musicien Takuma Shindo, sous le nom tAk & Demont, ou avec Tio Madrona, il invite le public à des performances permettant d’assister le temps d’un concert à la création d’une suite d’images projetées sur écran géant, plongeant le spectateur dans la magie de leurs apparitions. Ces différents spectacles et collaborations sont pour lui autant d’expositions éphémères et de moyens d’exprimer son art (Japon, Russie, Etats-Unis, Italie, Slovénie, Pologne, Espagne).

Né à Binche en Belgique le 15 octobre 1966.

Au début des années 90, j’apprends à faire de la bande dessinée à St-Luc à Bruxelles. C’est dans cette école d’art que je rencontre des amis et amies avec qui je crée un collectif qui deviendra Frémok en 2003. Je vis dans les Cévennes depuis 2005. J’ai publié quelques livres au Frémok dont une adaptation du Château, le roman de Franz Kafka.

Né au Maroc en 1989, Aniss El Hamouri possède la double nationalité marocaine et belge. Il s’installe en Belgique en 2007 où il obtient un bachelier en bande dessinée à l’ESA Saint-Luc Liège, puis un master en illustration à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège. Il vit actuellement à Bruxelles et se consacre à la bande dessinée et à l’illustration. Il a notamment auto-publié ou participé à de nombreuses publications et fanzines. En Septembre 2017, publié par les éditions Vide Cocagne, sort Comme un frisson, son premier livre qui depuis a reçu le prix ADAGP/Quai des bulles en 2018. En 2017, il cofonde la structure de micro-édition Brumeville avec ses acolytes Thomas Vermeire et Docteur Lunet.

Fabrice Erre est enseignant et auteur de bande dessinée. Il s’attache, dans ses récits humoristiques, à pratiquer la parodie et à mettre en scène les comportements humains, des petites faiblesses individuelles aux manipulations de masse. Il a publié, seul ou en collaboration, plusieurs ouvrages (chez 6 Pieds sous terre, Dupuis, Vide Cocagne, Dargaud…), et participe régulièrement à des revues de bande dessinée (« Fluide glacial », « Spirou », « La Revue Dessinée »). Dans son blog associé au site du Monde, Une année au lycée, il raconte son quotidien de professeur. Agrégé et docteur en Histoire, il a également soutenu une thèse sur la presse satirique du XIXème siècle et publié un essai sur la caricature politique.

Faut-il encore présenter Fabcaro, l’auteur de l’implacable Zaï zaï zaï zaï ? Bon allez, oui, encore une fois. Fabcaro, dessine depuis l’enfance et décide de s’y consacrer pleinement à partir de 1996. Il travaille pour la presse ou l’édition, pour différentes revues de bande dessinée telles : « Fluide Glacial », « FLBLB », « Psikopat », « Jade », « Tchô ! », « L’Echo des Savanes », « Zoo », « Mauvais esprit » et « CQFD ». Il publie chez des petits éditeurs (comme La Cafetière ou 6 Pieds sous terre) comme chez des gros (Audie, Lombard avec la reprise d’Achille Talon) des ouvrages pleins d’humour ou il passe à la moulinette le comportement de ses contemporains, sans oublier de s’égratigner en premier lieu. Il est aussi l’auteur d’un roman publié en 2006 chez Gallimard, Figurec, dans la prestigieuse collection Blanche. Fabcaro multiplie les collaborations où il officie en tant que scénariste, avec James, Boris Mirroir (Amour, Passion et CX diesel) ou encore Fabrice Erre (Z comme Don Diego, Mars !). Après Carnet du Pérou qui fut l’un des livres d’humour marquant de 2013, sélectionné pour les Prix d’Angoulême en 2014, son Zaï zaï zaï zaï, paru en 2015, est devenu un best-seller, avec un succès tant public que critique, couronné par de nombreux prix : Prix du public Sud-Ouest/Quai des bulles à St-Malo, Prix RTL BD du mois, Album d’or Festival de Brignais, Mention spéciale du Président du jury du prix Landerneau 2015, Prix des Libraires de bandes dessinées 2016, Prix de l’association des critiques (ACBD) 2016, Prix SNCF du Polar 2016.

Dans son atelier de sérigraphie montagnard, Antoine Fischer mène des projets divers et souvent collectifs. Dessinateur généreux et peu calculateur, il passe de longues soirées à réaliser des images minutieuses sur d’interminables bandes de papier qu’il range dans ses tiroirs sans trop savoir quoi en faire, ni comment les éditer. Chez Hécatombe, tandis qu’il publie The Bordel Show en librairie, la plupart de ses œuvres paraissent sous la forme de petits objets à tirage confidentiel ou dans la revue Un fanzine carré dont il est l’un des auteurs emblématiques. Rouvrant ses vieux tiroirs pour la Collection RVB, il trouve dans la publication sur écran le moyen de concrétiser un projet de narration discontinue en s’affranchissant de la matérialité.

Né en 1969, Guillaume Guerse est co-fondateur des éditions Les Requins Marteaux. Il fut l’un des auteurs les plus actifs du journal « Ferraille ». Avec son complice Marc Pichelin, ils y racontent la jeunesse, l’amour, l’espoir et le RMI. Ils furent très vite débauchés par le journal « Fluide Glacial » pour y poursuivre leurs recherches, le thème du loser étant leur axe principal, ils le déclinèrent sur plusieurs récits : Les Losers sont des perdants, Amour, sexe et bigorneaux, Vermines, Les aventuriers du Mékong. La loserie n’étant pas l’apanage de Marc Pichelin, vient de sortir aussi cette année, l’album Barney Stax détective privé… de tout ! avec James Ottoprod chez « Fluide Glacial ». Dernièrement et depuis 3 ans, il intervient sur la résidence d’artiste Vagabondage 932 sur la cité Jacqueline Auriol à Coulounieix-Chamiers en Dordogne. De cette résidence devrait émerger un projet de livre courant 2023. À suivre…

Jason est né et a grandi à Norvège mais vit désormais en France. Son trait minimal, son humour pince-sans-rire et sa maîtrise de la narration en ont fait un auteur de référence.

Mattt Konture est le nom d’auteur de Mathieu de la Fouchardière, né en 1965. Dessinateur et auteur de bande dessinée autodidacte, il a dès sa sortie du lycée en 1983, commencé a être publié dans la presse : « Rock & Folk », « Viper », « Zoulou », et dans la revue « Le Lynx », qui a précédée la fondation en 1990, de la maison d’édition de bande dessinée L’Association dont Mattt est un des fondateurs avec J.-C. Menu, David B., Lewis Trondheim, Killoffer, Stanislas, et Mokeit. Dessinateur indépendant et original, Mattt Konture est l’auteur de livres d’une bande dessinée qui a ouvert la voie de la veine autobiographique des années 1990. Co-fondateur avec Fred Dupuis d’En traits libres en 2009, il anime des sessions de dessin collectif, participe et organise des fanzines et des ouvrages de micro-édition, et continue sa carrière d’auteur de bande dessinée. Il est aussi musicien (guitariste, chanteur, compositeur). Son groupe s’appelle Courge.

Marine Levéel étudie aux Beaux-Arts puis se tourne vers le cinéma en intégrant l’ENSAV de Toulouse. Elle travaille sur des tournages tout en se consacrant à l’écriture et la réalisation. En 2020, elle signe le scénario de la bande-dessinée Battue, (avec Lilian Coquillaud à l’illustration) qui raconte l’immersion d’une jeune femme dans un groupuscule identitaire lors d’une grande chasse. Côté film, après La traction des pôles en 2018 qui peignait un monde agricole haut en couleur, elle réalise L’homme à la Mercedes pourpre en 2021, qui s’attache à la manière dont une mère et sa fille apprennent à transformer la violence. Ses projets se rassemblent autour de personnages touchés par des thématiques contemporaines mais toujours traversés par une présence forte du paysage.

Je suis né à Grenoble en 1990, où je suis quand je ne suis pas ailleurs. J’ai fait « illustration » à l’institut Saint-Luc de Liège en Belgique. Puis, il y a eu la peinture, le jeu vidéo (Studio Chahut), la fresque, la mécanique vélo associative,  les ateliers BD pour toutses, 6 Pieds sous terre, le tatouage. Auteur de bande dessinée depuis 2016, j’écris des récits fantastiques à propos des gens, et aussi je dessine des reportages sur des gens, fantastiques pour certains (les gens). 

Ma seconde bande dessinée en tant qu’auteur, Les pierres de famille, est en cours de dessin. Sous les bons hospices du CNL, de la Maisons des Auteurs d’Angoulême et des éditions 6 Pieds sous terre. Elle aborde la virilité, et ce que le patriarcat nous fait à tous, elle sortira début 2023.

Né très jeune en 1986 à Brest, en Bretagne, Antoine Marchalot file à Lyon, un bac scientifique en poche, pour apprendre dans une école d’art à dessiner au fusain sans s’en mettre partout. Il rejoint les rangs du collectif Arbitraire qui crée et publie des fanzines et des livres de bande dessinée. Avec quelques copains, il participe à la création de l’atelier de sérigraphie Couteau, et crée la micro-structure d’édition Le Vau-Charette avec Margaux Duseigneur. Après un passage de quelques années à Paris, le voilà en Corrèze, où il y fait à peu près la même chose, quoiqu’avec plus d’arbres.

Né en 1977 Pierre Maurel vit et travaille à Toulouse. Après avoir gagné sa vie en exerçant toutes sortes de boulots plus ingrats les uns que les autres, il s’est exilé quelques années à Bruxelles, laisser décanter tout ça, puis est retourné s’installer à Toulouse où il a laissé transpirer tout ça dans les albums de Michel. Trois de ses titres parus à L’employé du moi, Michel, 3 déclinaisons, et Michel fils des âges Farouches furent nommés au Festival d’Angoulême en 2007, 2009, et 2020.

Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (2009), elle fait actuellement partie de l’atelier de création En traits libres. Centres d’art, galeries, écoles, universités : elle s’engage dans des lieux multiples où elle réalise expositions, résidences et workshops. Une partie de ses productions s’élabore aussi dans l’espace public. (Giving, receiving and giving back, dessin mural, Burlington USA – 2016 / Sous la terre, dessin mural, gare de Montpellier St Roch – 2018 / Choukrane, dessin mural, Kénitra Institut Français du Maroc). Ganaëlle Maury a développé sa pratique artistique autour du dessin et de la micro-édition. Elle utilise de nombreuses techniques et des supports variés. Du petit au grand format, en noir et blanc souvent, ses formes organiques se déploient dans l’espace. Réduire et synthétiser, épurer pour revenir à l’essence de la construction ou répéter jusqu’à la série… Ses formes à la frontière de l’abstraction et des motifs figuratifs se référent parfois à des thématiques plus spécifiques comme l’érotisme et le désir. Le lieu de travail et d’exposition influent sur la forme. Réalisé in situ, le dessin s’empare de l’espace. Du livre au mur, il fige la sensation de l’instant dans un jeu de répétition et d’accumulation. Un dessin prolifique qui s’émancipe de la page pour construire un espace que l’on traverse. La répétition du motif ouvre les portes de l’imaginaire, comme un mystère, une échappée belle… Pour autant, la forme n’est pas exclusivement visuelle. Elle cristallise le rapport au corps, son intériorité. Le dessin est gestuelle, pulsation. C’est un mouvement qui rythme l’espace et le ponctue. Depuis sa formation en création de documentaire sonore à l’École Nationale Supérieure Louis Lumière à Paris (2019) Ganaëlle Maury réalise aussi des créations sonores. En lien avec l’espace, le son enrichit son travail d’une dimension narrative.

Nicolas Moog est auteur de bande dessinée. Il travaille pour la presse (« Spirou », « La Revue Dessinée ») et publie des livres comme La Fuite/Le chien à l’armé, autobiographie noire ou Underground, recueil de biographies de grand.e.s frappé.e.s du rock’n roll, avec Arnaud Le Gouëfflec. Il est également musicien. Dans ces deux disciplines, ses sujets de prédilection sont l’absurde, l’alcoolisme, la musique américaine, l’expérience de la pauvreté extrême et la dépression.

Denys Moreau est né en 1986 en Normandie. Il apprend à dessiner en cours de biologie, principalement dans les marges. Après avoir travaillé durant quelques années dans l’agriculture, et planté quelques milliers de pieds d’épinards en vallée de Seine, il se consacre au dessin et à l’illustration. Régulièrement, il auto-édite des petites histoires avec les Éditions de la sieste (leseditionsdelasieste.com), collabore avec le site de littérature Les cahiers du bruit et dessine pour la Confédération Paysanne.

Vivant aux Pays-Bas pendant les sept premières années de sa vie, le jeune Mueller passe le plus clair de son temps à fantasmer sur les cow-boys et les Indiens, les vols en diligence et les hors-la-loi. Un foyer dysfonctionnel alimente ses évasions dans des mondes d’aventure qu’il met en scène de manière intensive sur le papier. À l’âge de sept ans, il assiste à la séparation de ses parents et doit déménager en Allemagne, un pays dans lequel il ne se sentira jamais vraiment chez lui. Au cours de son adolescence, Mueller a développé un intérêt marqué pour le graphisme ; il a créé sa propre ligne de caractères numériques et son site web de 1996 a fait l’objet d’un livre sur les pionniers de la typographie web expérimentale. À l’âge de 20 ans, Mueller a commencé à étudier le graphisme à l’université des sciences appliquées d’Aix-la-Chapelle, formation qui le déçoit rapidement. Le monde traître de la publicité n’est pas une perspective agréable pour le jeune homme idéaliste. Il se consacre alors à l’artisanat : il cesse d’utiliser un ordinateur pour les tâches typographiques et apprend à écrire à la main. Il se plonge dans de vieux ouvrages sur la construction des lettres et le dessin d’ornements et de motifs, et se consacre entièrement à devenir un dessinateur complet. Au cours des dix dernières années, Mueller s’est occupé à créer d’innombrables couvertures de CD, affiches de concert, logos et motifs de chemises pour la scène musicale alternative roots américaine et européenne. Ses bandes dessinées ont été publiées en Amérique et en Europe. Son premier roman graphique The Mighty Millborough, Contes d’un homme de goût a été publié en France en 2013. Il contribue fréquemment au magazine « Mineshaft » et a créé une couverture pour le « New Yorker » lors du premier confinement en 2020. Il aime les balades dans la nature et est un collectionneur passionné de stylos plume vintage. Il travaille actuellement sur son troisième volume de Millborough.

Né en 1971. Après une scolarité sans éclats, j’obtiens un niveau moyen en dessin grâce au recopiage du Grand Duc de Morris. Depuis, je m’amuse à otofanziner en bande dessiné et propose régulièrement à la publication des planches au magazine réunionnais « Le Cri du Margouillat ».

Delphine Panique est née en 1981 dans le Sud de la France.
Après des années d’études en Lettres Modernes et de tergiversations professionnelles, elle tombe sur les éditions Misma. Elle y publiera en 2013 sa première bande dessinée, Orlando, une adaptation très libre du roman de Virginia Woolf, puis En temps de guerre, chronique historique douteuse sur la guerre 14-18.
En 2016 elle enrichit la collection BD Cul des Requins Marteaux d’une spatiale Odyssée du Vice. Le vol nocturne, essai fantastique sur les sorcières, parait en janvier 2018 aux éditions Cornélius.
Elle a également réalisé des chroniques des classiques de la littérature en BD, dans le Magazine Topo, qui ont par la suite été publiées en recueil chez Gallimard en 2019.
Avec Un Beau Voyage, Delphine Panique revient en 2021 chez Misma, son éditeur originel, pour s’attaquer au genre du récit de voyage en mer, et, comme à son habitude, le détourner.

Après des études à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier, Émilie Plateau emménage à Bruxelles où elle commence à faire de la bande dessinée, d’abord sous forme de fanzines personnels puis au sein des maisons d’éditions 6 Pieds sous terre et Misma. En 2019, chez Dargaud, elle adapte en bande dessinée le livre de Tania de Montaigne, Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin (Grasset, 2015). Sa dernière bande dessinée : L’épopée infernale est sortie en octobre 2021 chez Misma. Elle travaille également pour l’édition jeunesse et la presse, participe à de nombreux collectifs de bandes dessinées et réalise des dioramas en papier découpé pour des expositions.

Gilles Rochier, la cinquantaine, auteur de bande dessinée, vit en cité depuis sa plus tendre enfance. Ainsi, derrière l’introspection personnelle de son œuvre principalement autofictionnelle, se révèle en filigrane la radiographie unique de l’évolution des banlieues sur ces quarante dernières années. Enfant des grands ensembles, autodidacte, l’auteur s’empare d’autant plus facilement de ce monde clos qu’il l’arpente depuis toujours. Véritable électron libre évitant le discours militant, il n’en reste pas moins un citoyen en mouvement, qui se confronte dès qu’il le peut au public « empêché » (prison, HP, hôpital) comme à celui des écoles, via des ateliers. Ce qui caractérise l’approche de Gilles Rochier, c’est le besoin de se représenter pour appréhender son environnement. Témoin de papier, ses dialogues, qui sentent le vécu, immergent immédiatement les lecteurs dans ce quotidien. Cette oralité ciselée, qui joue le mot comme on joue le ballon, au phrasé intuitif, rythmé et franc, fait d’ailleurs écho à un sens du détail très sensible dans le dessin. Le trait, les motifs récurrents, les cadrages, témoignent en effet d’une connaissance minutieuse du terrain, et permettent aux récits de slalomer perpétuellement entre le petit détail parabolique et le grand tableau paysagiste, la cage à lapins et les grands ensembles, l’individuel et le collectif. Qu’elles soient autobiographiques ou plus fictionnelles, sérieuses ou farfelues, ses histoires s’ancrent perpétuellement dans un cadre au réalisme étonnamment palpable, parfois écrasant. C’est en racontant sobrement, à son échelle, que Gilles Rochier témoigne, sans se prétendre messager, ni se présenter en victime. Alors que le trait évolue de livre en livre, 40 ans défilent et cernent une vie plus que jamais indissociable de ces grands ensembles. Un sentiment qu’encouragent assurément la silhouette, le bonnet et la paire de Nike de l’auteur, allégorie perpétuellement présente qui arpente ce monde, les pieds solidement ancrés sur la terre bitumée. Des premiers fanzines, qu’il réalise seul dans sa chambre, aux ouvrages plus conséquents publiés dans le circuit classique, des livres personnels aux collaborations, Gilles Rochier dépeint les mutations sociétales.

Membre fondateur du collectif Arbitraire en 2005, il est actuellement à la tête de la structure éditoriale du même nom aux côtés de Juliette Salique. 
Il y déploie toutes ces ressources de créateur d’objets-livres, en se passionnant pour les différentes techniques d’impression, les papiers, les reliures… Il participe en parallèle à de nombreux fanzines, revues et expositions collectives en tant qu’auteur de bande dessinée.
Après Les Puissances de L’Avenir, récit à ramifications paru sous forme de comics chez Arbitraire puis rassemblé en un volume, Zone Z chez Cornélius en 2019, il se lance dans la publication d’un strip par semaine sur la plateforme de bande dessinée numérique Collection RVB. Décharge, dès sa création, a vocation à s’incarner dans les pages d’un livre à paraître chez Arbitraire à la fin de l’été 2021.
Par ailleurs, il est sérigraphe dans l’atelier de la librairie Expérience depuis dix ans, a co-organisé durant quatre ans le Grand Salon de la Micro-Édition à Lyon et participe régulièrement à des résidences de création collective en bande dessinée ainsi qu’à des ateliers à destination des auteurs et autrices en herbe.

Auteur issu de l’école de l’image d’Angoulême, Thomas Verhille a participé à de nombreux collectifs graphiques ces dix dernières années. Il a également publié planches et illustrations au sein de la petite structure éditoriale Chroma édition dont il est l’un des co-fondateurs. Ciao bitume est son premier ouvrage.